Dès l’enfance, Stéphane Denis développe un intérêt pour le bricolage et le dessin, ayant une imagination sans limites. À l’adolescence, devant choisir un parcours académique, la science est valorisée au détriment de l’art plastique. Ce parcours scolaire mène à une carrière de dix ans en ingénierie électrique du bâtiment, où il est appelé à prendre en charge d’importants projets. Cette carrière vide de sens à ses yeux, le conduit dans une dépression majeure qui dure une année entière. Durant cette période sombre, l’artiste renaît avec une pratique amateure de la peinture aquarelle et acrylique. C’est l’art qui lui permet de s’exprimer et survivre. À la suite d’une rechute dépressive, l’esprit créatif prend le dessus. Il délaisse une carrière d’ingénieur pour se consacrer à sa passion pour l’architecture avec une nouvelle profession de designer d’intérieur, qui fut mise sur pause pour s’occuper de ses quatre jeunes enfants durant la pandémie de COVID-19. Le désir de créer étant trop fort, il s’inscrit au certificat en arts visuels à l’Université de Sherbrooke avec l’ambition de devenir artiste professionnel en intégrant à sa pratique ses connaissances en ingénierie et architecture.
Le travail de NISIN est guidé par une approche cartésienne, basée sur son passé professionnel en ingénierie et design d’intérieur. À cela s’ajoute un instinct qui dicte sa gestuelle dans un élan de laisser aller. Ainsi, les formes géométriques côtoient les formes organiques, parfois dans un contexte abstrait et d’autres fois dans une approche semi-figurative. Le tout dans le souci des détails dans l’harmonie et l’agencement des formes et couleurs. L’objectif de sa démarche est de faire vivre aux spectateurs une expérience, que ce soit par le jeu ou l’introspection.
Depuis toujours, il est obsédé par le chiffre 3 qui se traduit par NISIN en algonquin, la langue de ces ancêtres. La règle des tiers pour la composition des tableaux est innée pour lui. Il utilise les multiples de 3 pour concevoir son univers artistique, car trois empâtements assurent une stabilité dans le déséquilibre de ses sculptures.
Un attrait prononcé pour les techniques mixtes, la sculpture, les installations et les structures de bois, combiné à une grande curiosité l’amènent à explorer divers matériaux inusités que ce soit, pour leur texture, leur forme ou leur transparence. La mise en valeur de ses œuvres passe par l’éclairage, soit pour le rendu des couleurs, la brillance ou la sublimation d’un matériau. Il a un penchant prononcé pour la couleur noir qu’il oppose aux couleurs vives, iridescentes et fluorescente.
Pour lui, l’art est un terrain de jeu sans limite comme sa créativité. Son travail en tant qu’artiste s’apparente au R&D (Recherches et Développement). Il refuse catégoriquement la phrase « On l’a toujours fait comme ça ».
Expérimentations sculpturales avec toile de polypropylène donnant vie à des créatures hybrides et illogiques qui fascinent
Expérimentations picturales avec de la cire de chandelle et flame créant des troués dans la toile pour ajouter une troisième dimension à l’œuvre
Expérimentations picturales avec toile de polypropylène qui donne une apparence de peau reptilienne lorsque peinte avec de l’acrylique, l’aquarelle et l’encre
Expérimentations effectué dans le cadre du certificat en arts visuels à l’Université de Sherbrooke
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