La série de toiles Burn-out vient d’une envie de tout casser, de mettre le feu au standard préconçu de la vie et de recréer un nouvel esthétisme à partir de ces cendres. Tel le phénix, l’artiste a eu envie de se réinventer et de revoir sa technique de création. Devant la toile blanche triste et banale, manquant de vécu, il a décidé de laisser couler la cire d’une chandelle brûlant dans son atelier et servant à l’origine à masquer l’odeur de vernis. Puis, vient une crainte qui empêche un réel laissé aller artistique. Lorsqu’on joue avec le feu, il y a des risques de brûler l’œuvre. Alors, pourquoi ne pas mettre le feu littéralement à la toile, afin de faire taire cette anxiété malveillante.

Avec cette série d’œuvres, NISIN souhaite faire ressentir au public la lutte intérieure qui fait rage quand notre esprit nous abandonne, nous laissant prisonnier de notre corps. Le masque de joie que nous portons pour camoufler la profonde noirceur qui nous ronge. Pour ce faire,  il exploite les troués créés par la flamme vive, parfois rapiécées grossièrement en guise de guérison. À cela s’ajoute la dualité entre l’encre de chine d’un noir profond, s’opposant aux couleurs vives, iridescentes et fluorescentes.